C’est la rentrée
C’est la rentrée, ce qui pour plusieurs signifie le retour en classe et au travail. C’est une période bien difficile pour beaucoup de chiens qui souffrent d’anxiété de séparation. L’anxiété de séparation est un trouble de comportement très fréquent chez nos compagnons canins. Le chien laissé seul, démontre des signes de stress et d’anxiété. Il peut trembler, saliver, aboyer ou hurler sans cesse, faire ses besoins dans la maison. Dans les cas plus graves, il peut également faire de la destruction, ce qui est très pénible pour vous, mais également très dangereux pour l’animal puisqu’il peut se blesser lors de tels comportements. On voit malheureusement trop souvent des fractures de dents ou des griffes arrachées.
Rien ne sert d’affubler votre animal d’un collier électrique pour calmer la vocalisation. Cela ne règle pas la source du problème et ne fait qu’empirer l’anxiété. Bien des chiens vont japper malgré le collier, jusqu’à en développer des brûlures au cou. Un problème d’anxiété de séparation demande beaucoup de temps et de travail à régler, mais cela vaut vraiment la peine de s’y attarder. On recommande une consultation à domicile par un ou une expert(e) en comportement canin. N’hésitez pas à contacter votre vétérinaire si vous avez besoin de référence. Cette personne pourra observer les comportements du chien dans son milieu et mieux vous guider quant à l’attitude à adopter et les exercices à pratiquer. On vous demandera souvent de filmer votre chien durant vos absences afin de mieux évaluer ses signes d’anxiété.
En attendant, voici quelques trucs qui pourront vous aider. Il est très important que votre chien fasse suffisamment d’exercice. Il doit avoir pu drainer son énergie physique car un surplus risque d’être transformé en anxiété. Il faut rendre nos absences plus agréables pour l’animal. Vous pouvez donc lui laisser des jouets spéciaux qui pourront l’occuper. Un des grands favoris est un Kong (jouet en caoutchouc très solide avec un trou au centre) dont on peut tartiner l’intérieur de beurre d’arachides. On peut même le placer au congélateur pour que cela prenne plus de temps à l’animal pour tout lécher. Il faut rendre nos présences moins agréables pour le chien, donc évitez de lui faire la fête en revenant après la journée de travail; il faut plutôt l’ignorer totalement et attendre qu’il soit revenu au calme. Essayez d’éviter de le laisser vous suivre partout, souvent jusque dans les toilettes.
Certains animaux seront moins anxieux en cage, qu’ils considèreront comme un refuge, une sécurité. En plus, ils ne pourront pas démolir votre mobilier. Il faudra toutefois faire des tests avant pour s’assurer que votre chien n’y panique pas. Certains chiens vont mordre les barreaux de cage et risquent de se blesser. Faites de la cage un lieu confortable et agréable pour l’animal. Ne l’utilisez surtout jamais comme punition!
Il est bon de changer votre routine avant de partir. Les chiens y sont très sensibles; quand ils voient que vous vous préparez à partir, l’anxiété monte peu à peu. Prenez donc quelques minutes pour observer ce que vous faites avant de partir et d’en modifier l’ordre pour le berner. Surtout, évitez d’aller lui dire au revoir en prenant un aire coupable et triste… Vous ne faites qu’empirer l’anxiété. Les jours de week-end, jouez des tours à votre animal en faisant semblant de vous préparer un lunch, vous maquiller, prendre les clés… puis s’asseoir sur le divan pour écouter la télévision plutôt que de partir. Vous pouvez également partir pour quelques minutes seulement et revenir ou mettre l’animal en cage mais sans partir…
Beaucoup d’animaux auront besoin d’aide de médicaments pour le début de la thérapie comportementale. Les médicaments ne règleront pas le problème à eux seuls, mais ils aideront votre chien à être plus calme et donc à mieux assimiler ce que vous tenterez de lui apprendre. N’hésitez pas à consulter votre vétérinaire pour discuter des médications possibles pour votre animal. Certains médicaments naturels sont maintenant disponibles sans prescription et sans effet secondaires. Ils peuvent donc être tentés avant les anxiolytiques conventionnels.
Le plus important, c’est de vous armer de patience et de ne pas vous décourager. Régler un problème d’anxiété de séparation demande beaucoup de travail et de répétitions, mais cela en vaut la peine.
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