Le parvovirus
Le parvovirus est un virus agressif et relativement fréquent chez les chiots. Ce virus est très contagieux par les excrétions corporelles et il persiste longtemps dans l’environnement. Le temps d’incubation de la maladie, donc période entre la contamination et l’apparition des signes cliniques, est de 7 à 10 jours. Il n’est donc pas rare que l’animal soit contaminé avant l’acquisition. La maladie peut également être rencontrée chez des chiens adultes non correctement vaccinés.
Signes cliniques
Les symptômes d’un parvovirus sont assez évidents et s’apparentent à ceux d’une gastro-entérite sévère. L’animal devient rapidement très amorphe et perd l’appétit. On observe également des vomissements et de la diarrhée, souvent sévères et contenant du sang. Si on n’intervient pas rapidement, l’animal devient très faible et peut décéder en 24-48 heures. Le virus s’attaque directement à la muqueuse du système digestif, qu’il détruit presque complètement. L’animal ne peut donc plus absorber les nutriments de la nourriture et cela occasionne des pertes gastro-intestinales importantes (vomissements et diarrhée hémorragique). Le virus s’attaque également au système immunitaire anéantissant le comptage de globules blancs. L’animal perd donc alors complètement ses défenses et est plus fragile aux autres infections.
Diagnostic
Le diagnostic d’un parvovirus débute par un examen physique complet de votre animal. Selon le cas, divers tests pourront être effectués. Le test le plus catégorique est un parvotest, un test simple et rapide fait par un écouvillon rectal qui détecte la présence du virus dans les selles du chiot. Une prise de sang (hématologie) sera faite pour vérifier si l’animal est anémique et si le taux de globules blancs a diminué. Une analyse de selles sera effectuée si les selles ne sont pas trop liquides pour détecter la présence de parasites.
Traitement
Hospitalisation
Le traitement du parvovirus nécessite absolument un traitement très agressif pour sauver l’animal. En effectuant tous les traitements requis, le pronostic est généralement bon (entre 80 et 90% de réussite). L’animal sera donc hospitalisé en clinique pour plusieurs jours (souvent entre 3 à 7 jours selon l’état de l’animal à son arrivée à la clinique.) Il est très important de ne pas arrêter les traitements trop tôt et de tenter un retour prématuré à la maison car on risque alors une rechute qui pourrait être fatale si l’animal est à la maison. Il faut comprendre que la maladie est un virus. Aucun médicament ne permet de tuer le virus. Il faut donc faire une thérapie de support jusqu’à ce que l’animal réussisse à combattre le virus de lui-même. Une fluidothérapie intraveineuse sera installée, donc un cathéter sera posé dans une veine de la patte de votre animal. Cette fluidothérapie permettra de réhydrater l’animal et de compenser pour les pertes de liquides. Des antibiotiques intraveineux de couverture seront donnés pour contrer les infections secondaires. Des anti-acides et des anti-vomitifs seront aussi administrés pour contrer les nausées de l’animal. Dans les cas les plus sévères, l’animal peut avoir des pertes trop importantes de protéines dans les selles; il faudra donc employer un médicament spécial utilisé en perfusion intraveineuse, les colloides qui aident à contrecarrer les effets de l’hypoprotéinémie. Dans les cas les plus graves, même les colloides ne seront pas suffisants il faudra alors une transfusion sanguine pour remplacer également les globules rouges et les globules blancs.
Médication
A sa sortie à la maison, l’animal aura une panoplie de comprimés à prendre. Des protecteurs de muqueuses et des anti-acides seront prescrits pour aider à réparer les muqueuses endommagées du système digestif. Des anti-nauséeux aideront à diminuer la fréquence des vomissements. Des antibiotiques seront prescrits afin de limiter les risques de surcroissance bactérienne au niveau de l’intestin. Il sera bon d’utiliser des probiotiques afin d’aider l’animal à refaire sa flore intestinale anéantie par le virus. Une cédule de vermifugation devra également être entreprise car la plupart des animaux atteints sont jeunes et parasités. Les vers intestinaux endommagent encore davantage les muqueuses de l’intestin et empêchent l’animal de bien absorber les nutriments, ce qui l’affaiblit encore davantage.
Alimentation
Une alimentation spécifique pour les problèmes gastro-intestinaux devrait être donnée à l’animal jusqu’au retour de selles formées. Idéalement, une alimentation en conserve sera fournie à l’animal au départ afin de faciliter la digestion et de contribuer davantage à la réhydratation. Celle-ci sera faible en gras et hautement digestible, ce qui occasionnera moins de travail pour le système digestif. Il est très important de privilégier l’administration de repas de petites quantités, mais plus fréquemment. Lorsque l’animal fait des selles normales, on réintègre graduellement sa nourriture habituelle.
Contrôle et prévention
Le parvovirus est une maladie très contagieuse qui persiste longtemps dans l’environnement. Il est donc très important de désinfecter toutes les surfaces qui ont été en contact avec votre animal avec une solution d’eau de Javel et de jeter tout ce qui ne peut être désinfecté. Même après sa sortie de l’hôpital, votre animal sera encore considéré comme contagieux durant 2 semaines. Évitez donc tout contact avec d’autres chiens. Après ces 2 semaines, il sera fortement recommandé de faire vacciner votre animal.
Si par malheur, votre chiot décède ou que vous contiez avoir un nouveau chiot, il faut attendre un minimum de 6 mois afin de diminuer la charge virale de votre environnement. Il faut également que le nouvel animal soit correctement et complètement vacciné (donc une série de 3 vaccins à 1 mois d’intervalle pour un chiot). La maladie n’est toutefois pas transmissible aux chats ni aux humains.
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